“ Lorsqu’on entame la phase PMA alors on ne vit qu’à moitié pour soi ; les examens, les contrôles, les attentes de résultats, notre vie devient un combat. ‘’
(Extrait d’un poème d’un internaute anonyme)
Le combat PMA : Petit Miracle Attendu
Le chemin vers la parentalité est un périple délicat, complexe et parfois semé d’embûches. Souhaiter accueillir un enfant et être confronté à des troubles de la fertilité est une épreuve très douloureuse. En effet, de plus en plus de couples doivent avoir recours à une aide médicale dans leur projet de conception.
La Procréation Médicalement Assistée (PMA) constitue pour les personnes qui n’arrivent pas à concevoir naturellement, un espoir de voir leur rêve se réaliser.
Bien que la médecine ait progressé, la PMA reste un processus long et astreignant pouvant mettre les relations à rude épreuve. Dans certains cas, la voie vers la parentalité s’avère même être un véritable parcours du combattant.
Entre souffrance et espérance
Les personnes ayant recours à une PMA passent par toute une série d’épreuves successives. Voici quelques exemples non exhaustifs de choses auxquelles elles doivent faire face :
Stress et surcharge émotionnelle
Les échéances jalonnant le protocole génèrent un grand stress et suscitent une myriade d’émotions : peur, espoir, attente, déception, frustration, tristesse, jalousie,…
Les examens médicaux sont bien souvent anxiogènes et les périodes d’attente entre chaque annonce de résultats peuvent sembler interminables. Par ailleurs, les différents traitements administrés ne sont pas non plus anodins et marquent souvent le corps. Dans certains cas, l’alitement est forcé et pour d’autres l’hospitalisation est une nécessité.
En raison des possibles douleurs et du stress, il n’est pas rare que les personnes souffrent de troubles du sommeil. La grande fatigue dans laquelle elles sont plongées, les rendent plus sensibles aux maladresses de l’entourage ou du corps médical.
Perte de confiance en soi
Une autre des conséquences possibles d’un parcours PMA est la perte de confiance en soi. Les femmes en viennent à douter de leur corps et de leurs capacités. En cas de tentatives non concluantes répétées, l’estime de soi en prend un coup. Un cycle de fatalisme en vient à s’installer, ce qui n’aide en rien le processus.
Déconnexion au corps
Il se peut que les personnes finissent par avoir l’impression d’être déconnectées voire dépossédées de leur corps. En effet, il y a peu de place pour l’intimité ou la pudeur lors des différents examens. Que ce soit pour les tests de fertilité, les ponctions, ou les transferts. Le corps est entre les mains du corps médical et la mise à nu se fait au sens propre comme au figuré.
Ces consultations – et ce même si les médecins les réalisant se montrent bienveillants – n’en restent pas moins invasives. Certaines femmes peuvent avoir l’impression que leur corps leur échappe, qu’il ne leur appartient plus vraiment. En somme, qu’il devient juste un instrument en vue d’une fin.
Isolement durant un parcours PMA
Pour éviter de devoir parler du sujet au centre de toutes les attentions indésirables, les personnes finissent souvent par s’isoler. En se mettant en retrait, en limitant les interactions sociales durant lesquelles la discussion sur la maternité risque de surgir, elles tentent au mieux de se protéger.
Tensions dans le couple/dans la famille
Étant donné que le protocole PMA monopolise temps et énergie, il n’est pas toujours évident de maintenir une bonne dynamique de couple. Le désir d’enfant peut fragiliser le couple et parasiter toutes les facettes de la relation. Cette focalisation sur la grossesse espérée peut générer des tensions entre les partenaires qui n’arrivent plus à former d’autres projets par exemple.
Bien que la PMA concerne en majeure partie des couples, certaines personnes font le choix de la monoparentalité. Là aussi des tensions peuvent apparaître au sein de l’entourage. Jugement, opinions négatives non sollicitées, pas toujours facile de faire comprendre son choix et de naviguer dans cette période délicate.
Image vectorielle d’un couple en parcours PMA
L’atout sophrologie en PMA
Bien évidemment, la sophrologie ne se substitue pas à un accompagnement médical. Elle agit juste en soutien et ne constitue pas une recette magique. Elle peut toutefois optimiser les chances d’aboutissement du protocole, en stimulant la confiance en soi et l’écoute du corps.
Par conséquent, c’est une précieuse alliée pour mieux vivre les différentes étapes du parcours PMA.
Gestion du stress et des émotions
L’un des bienfaits principaux de la sophrologie est d’offrir des outils pour mieux gérer son stress au quotidien. Elle peut donc être très utile pour se préparer aux rendez-vous avec plus de calme et de lâcher-prise. Elle peut également aider à apprivoiser les angoisses suscitées par le milieu hospitalier. C’est d’autant plus important que certaines femmes sont contraintes de rester alitées et d’être hospitalisées pendant une partie de leur grossesse. Dans cet environnement anxiogène qui ne permet pas à la famille d’être aussi présente qu’elle le souhaiterait, il est opportun de connaître quelques techniques pour s’apaiser.
Avec la sophrologie, les personnes parviennent à réguler les émotions trop intenses. Elles apprennent à prendre du recul, à mettre de la distance avec les pensées et émotions parasites qui les encombrent.
Retour de la confiance en soi
Au travers d’une écoute bienveillante, la sophrologie permet aux femmes d’activer leur confiance en soi, de redécouvrir leurs capacités et de renouer avec l’espoir. Au contraire des procédures médicales, il n’y a pas de notions d’échec ou de réussite. La sophrologie leur permet juste de vivre une expérience en dehors du temps, sans pression. Par ailleurs, il est important de rappeler que les personnes en PMA ne se caractérisent pas simplement par leurs troubles de la fertilité ; elles ont de multiples qualités et aspirations qui méritent d’être explorées (même si c’est loin d’être simple à faire). C’est valable pour la personne qui suit le traitement tout comme pour son ou sa partenaire. La sophrologie leur apprend petit à petit à ne plus subir leur situation et à redevenir les acteurs de leur propre vie.
Réconciliation au corps
Pour booster ses chances de concevoir, il est fondamental de reprendre confiance en son corps. Pendant ce parcours éreintant il est possible que les personnes l’oublient, mais malgré le ressentiment qu’elles peuvent ressentir envers ce corps qui les a ‘’ trahies ’’, il reste leur meilleur allié dans ce combat. Il est donc primordial que les femmes se le réapproprient, qu’elles s’y reconnectent. En étant à l’écoute de leurs sensations, elles sont plus à même de percevoir les messages que le corps envoie. Personne ne connaît mieux leur corps qu’elles, il est donc important qu’elles s’écoutent pour pouvoir repérer de potentiels signaux d’alerte (par exemple en cas d’hyperstimulation ovarienne).
Consolidation des liens affectifs
La sophrologie permet de recréer du lien sur ce chemin qui peut être solitaire. En effet, elle constitue un accompagnement complémentaire plus centré sur ‘’l’humain’’, en parallèle du parcours médicalisé. La PMA est un protocole de soins millimétré qui ne laisse pas forcément de temps aux personnes pour exprimer leurs ressentis. Par conséquent, elles peuvent parfois se sentir incomprises, non considérées.
Lors d’une séance de sophrologie, les personnes ont droit à un moment de discussion avant et après la pratique. Elles sont évidemment libres d’utiliser ou non ce temps de parole mis à disposition.
Pour les femmes souhaitant partager leur expérience avec des personnes confrontées aux mêmes difficultés, elles peuvent intégrer des groupes de sophrologie dédiés. Se déroulant généralement en petit comité, ils offrent souvent un espace d’échange libérateur.
Afin de vivre le mieux possible un parcours PMA, il est nécessaire que le couple renforce ses liens et soit véritablement soudé. Avec la sophrologie, les partenaires consolident leur relation en stimulant des souvenirs positifs partagés et en élaborant des projets communs indépendants du désir d’enfant. L’important est de réussir à prendre du temps pour soi et pour son ou sa conjointe. Une séance de sophrologie en duo peut être un bon mode de médiation. Elle ne remplace pas une thérapie conjugale mais elle donne l’opportunité de passer du temps ensemble, hors du contexte médical. C’est l’occasion pour chacun de faire preuve d’écoute et d’empathie envers les interrogations et peurs de l’autre, pour l’aider à trouver sa place durant cette épreuve.
L’accompagnement sophrologique en PMA
Plus l’accompagnement sophrologique démarre tôt, plus les femmes deviennent autonomes et capables de pratiquer dans diverses situations : par exemple dans le confort de leur maison, sur le trajet vers le centre de PMA ou même pendant les rendez-vous.
La fréquence idéale est d’une séance d’1h hebdomadaire ou tous les 15 jours selon le planning. Les consultations peuvent avoir lieu au domicile si les personnes ne sont pas en mesure de se déplacer (notamment dans le cas de l’alitement).
Si vous souhaitez avoir plus d’informations, voici quelques liens à consulter :
N’hésitez pas à jeter un œil au précédent article sur l’endométriose, une des causes possibles d’infertilité chez la femme :
À très vite ! 🙂
Léa